Pour l’année syndicale 2017-2018 par Christiane Laurent , Secrétaire Générale.

En introduction :
Je voudrais commencer en revenant sur l’étymologie du terme qu’ont choisi nos fondateurs pour définir notre regroupement de praticiens : SYNDICAT.
Le préfixe syn c’est faire avec, faire ensemble, et dicat à un rapport avec le dire, le dire des avocats qui défendent une cause.

Aujourd’hui ce terme me semble juste : n’oublions pas que faire partie d’un syndicat aujourd’hui plus que jamais, « c’est faire ensemble ».

Je traiterai trois grands chapitres : notre fonctionnement interne ; puis comment faire vivre ce qui nous définit : notre mission syndicale et notre mission d’agrément ; et enfin la communication.

{{1) Le fonctionnement interne de notre syndicat : 
}}

– Nous ne prévoyons pas de proposer (sauf imprévu) des modifications dans les textes qui régissent notre institution ; ils nous semblent pour le moment pouvoir être le cadre formel d’un fonctionnement qui peut évoluer à tous les niveaux en fonction des désirs et des besoins de nos membres, qu’ils soient aux postes de responsabilité ou non. 

– Nous voulons continuer de poser les bases d’un fonctionnement démocratique et participatif. Le syndicat est au service de ses membres mais les membres qui en ont la disponibilité et le désir doivent aussi s’investir dans son fonctionnement.
Nous ne pourrons atteindre nos objectifs que si nous sommes capables de faire preuve de solidarité. Chacun doit trouver sa place en fonction de ses besoins et ses disponibilités.

– Nous souhaitons donc continuer à soutenir les initiatives individuelles ou de groupes qui apparaitront, que ce soit dans nos régions ou sur le plan national, dès lors qu’elles correspondent à nos lignes directrices et respectent nos moyens.
Nous sommes en train de finaliser le nouveau site internet qui permettra plus de dialogue et de communication entre les membres.

{{2) Assumer notre double identité : }} 

{{Notre mission syndicale.}}
– C’est d’abord soutenir nos membres techniquement, législation, comptabilité, assurances, installation…….Un certain nombre de choses ont commencé à se mettre en place. Nous souhaitons continuer dans ce sens. Pour cela, nous aurions besoin de mieux connaître les besoins de nos membres et pensons les interroger en élaborant un questionnaire.

– notre mission syndicale se vit aussi au travers de notre politique extérieure :

. Nous avons à être , réactifs et réflexifs face à la manière dont les autres représentants de nos professions investissent le politique.

– face à l’AFFOP, la fédération à laquelle nous adhérons et avec laquelle nous avons en commun la même définition du 5°critère, nous continuerons à affirmer l’autonomie de nos choix, de nos décisions et de nos actions. Nous souhaitons une réflexion et une concertation respectueuse de nos différents points de vue ainsi qu’elle a été entamée au travers nos diverses rencontres.

– face à la FF2P avec laquelle nous avons renoué des relations empreintes de franchise, nous devons nous positionner afin de mettre en lumière clairement ce qui peut nous rassembler (afin de pouvoir susciter les actions communes qui seront possibles). Mais nous devons aussi accepter de mettre clairement sur la table ce qui peut nous séparer : la définition du 5° critère et la définition de le thérapie relationnelle.
Nous devrons aussi sûrement faire face aux conséquences de la demande de RNCP en cours, qui a été menée unilatéralement de leur part. C’est pour toutes ces raisons que, à l’heure où Pierre Canoui, leur actuel président donne sa démission, nous devons rester en contact et être attentifs à leur évolution interne.

– face au PsyG, qui défend la liberté d’exercice du professionnel, et le libre choix des patients mais qui, pour le moment, malgré des tentatives de contact répétées, ne participe toujours pas au travail du GLPR.
Si cette absence persiste nous devrons encore plus nous investir dans notre mission syndicale : être au plus proche des enjeux administratifs et juridiques concernant l’exercice social, comptable, fiscal de nos professions et pour cela prendre place au sein de l’UNAPL.

Et plus généralement, que ce soit au sein du GLPR ou de tout autre groupement, nous avons le souci d’être des partenaires ouverts au dialogue, dans le respect de chacun.

Il nous appartient également d’être reconnu comme partenaire en tant qu’acteur de la santé mentale et du lien social, aux ministères de la santé, du travail et de l’éducation et à ce titre de nous en donner les moyens. 

{{Le parcours et la reconnaissance de nos membres vers la titularisation :
}}

C’est pour nous un axe incontournable dont nous voulons défendre l’originalité : il pourrait éventuellement à être assimilé à une reconnaissance des acquis pour des personnes ayant des parcours singuliers et souvent multiréférentiels. C’est une chose que nous devons mettre en discussion.

Cette originalité est la marque de fabrique de notre institution depuis son origine, et nous ne souhaitons pas y renoncer car, par-delà la défense de nos membres, il s’agit de défendre des valeurs, un certain accompagnement de la personne et une certaine conception de l’Humain.
Cette titularisation garde tout son sens et mérite d’être sans cesse valorisée.
Ce n’est pas un hasard si lors de la première réunion de l’antenne régionale bourguignonne, le sujet de discussion choisi a été : « notre légitimité ». 
Cette titularisation se fait dans le relation, le dialogue et l’échange avec des pairs. Ce processus nous permet de mûrir, de rendre mature cette légitimité que nous nous reconnaissons et que nos pairs veulent bien nous reconnaître.
Ce parcours de nos membres, depuis leur adhésion éventuelle lors de leurs études, comme « membre étudiant » ou en tout début de leur pratique comme « membre adhérent », ne doit pas seulement être une validation ; mais un réel accompagnement un soutien. 
Ce sera au Conseil d’administration, à la CNAAT et aux membres des CRA de discuter et de mettre en œuvre les modifications et ajustements nécessaires que nous pourrions apporter aux modalités de ce parcours pour qu’il soit, à la fois suffisamment exigeant et suffisamment soutenant.
Mais, nous ne pourrons mettre en route les modalités d’un tel parcours que si un certain nombre de nos titulaires et titulaires retraités se montrent intéressés dans cette mission : soutenir et accompagner nos jeunes collègues, et leur faire profiter de leur expérience.
C’est aussi dans cette optique que nous désirons agréer plus de superviseurs.
Faire reconnaître ce processus peut être être un but que nous pouvons nous fixer, même si il nous semble aujourd’hui difficile à atteindre.
Le travail de la commission déontologie répond quant à lui à nos deux identités :
– l’adhésion à ce code est un des cinq critères nécessaire à la reconnaissance du praticien en thérapie relationnelle.
– les projets de la commission pour 2018 ( journée d’étude – formation , production d’écrits directement utiles à nos membres) , cela répond à notre mission syndicale.

{{3) Faire mieux connaître notre syndicat :}}

Notre communication doit avoir deux axes principaux :

– Auprès de nos collègues et des élèves des écoles : ce travail en est au tout début, notre but en développant des manifestations pérennes (notre calendrier pour 2018 est à votre disposition) est de nous donner une visibilité auprès des écoles et des différents organismes professionnels.
En ce sens nos membres peuvent nous aider dans ce travail en nous faisant connaitre dans leur réseau personnel professionnel.
Notre code de déontologie est reconnu dans notre profession et est une référence et un gage de sérieux, la manifestation annuelle prévue par notre commission déontologie permettra de mieux ancrer cette facette de notre institution chez nos collègues.

– Auprès du grand public : favoriser la communication autour du SNPPsy avec comme axe : son sérieux, la qualité de ses membres et de son code de déontologie.
Communiquer également autour du titre de Psychopraticien Relationnel, mais pas seulement.  Beaucoup de nos membres ont le titre Psychothérapeutes ou Psychanalystes et se réclament de la Psychothérapie Relationnelle. C’est donc autour de l’adjectif Relationnel que nous devons axer notre communication, en précisant la définition et les critères d’exigence qu’implique ce qualificatif (travail sur soi, supervision, déontologie).

Cette communication peut passer par la publication d’articles de presse, et la valorisation des publications de nos membres : livres, et publications diverses, conférences. 
Développer à cet effet des contacts dans la presse non seulement professionnelle, mais aussi grand public s’avèrera pertinent. Notre partenariat avec Psychologies magazine va dans ce sens.

{{En conclusion :}}

Nous devons être conscients de la réalité : 
– nous défendons un métier devenu précaire depuis la loi sur le titre de psychothérapeute ; toute une génération est en train ou va partir à la retraite ; défendre la thérapie « relationnelle » ; le parcours singulier et parler du « savoir être » de nos praticiens, va à contre courant de l’évolution de la psychiatrie, de la médecine, et d’un certain courant de la psychologie, qui ne jurent que par protocoles, tests et modes d’emploi. Sommes-nous des dinosaures ?

– et pourtant nous recevons tous les jours des appels de personnes motivées désirant se former à la thérapie relationnelle et ayant du mal à trouver des informations claires ; nous sommes aussi tous les jours en contact avec des praticiens passionnés et dévoués .

– et pourtant au moment où le titre de psychothérapeute va être porté en majorité par des gens qui n’en ont pas la réelle qualification (car ils n’ont fait aucun travail sur leur propre psyché), ce sont les praticiens en thérapie relationnelle (quelque soit leur titre) qui ont la vraie qualification et accompagnent avec compétence leurs « patients/clients » dans leur travail de transformation psychique.
Ceci aussi est une réalité, même si on essaie de l’enfouir, elle réapparaitra un jour à la surface et plus que jamais la société aura besoin de nos compétences.

C’est cette constatation qui m’a soutenue toute cette année dans ma prise de responsabilité pour notre syndicat.

Comme vous le constatez en écoutant ce projet d’orientation, il reste beaucoup à faire et sans la participation (quelqu’en soit le degré) d’un certain nombre d’entre vous, nous ne pourrons mettre en œuvre ce projet.

Lors de l’Assemblée générale de 2018, le Conseil d’Administration devra rendre compte de son travail quant aux grandes orientations qui auront été impulsées aujourd’hui. 

Merci de votre attention.

Paris le 16 Novembre 2017

Christiane Laurent
Secrétaire Générale

{Ce projet a été élaboré avec le conseil d’administration et discuté en assemblée générale.}