chères consœurs, chers confrères, chers Amis,

Le conseil d’administration et moi-même, sommes particulièrement heureux de vous présenter tous nos vœux en ce début d’année.

Bien entendu des souhaits de paix dans le monde et plus particulièrement bonheur, amour et sérénité pour vous tous.

La violence sous quelque forme qu’elle se manifeste est un échec (Jp Sartre).

Dans son œuvre : » au-delà du principe de plaisir«  Freud introduit la notion de pulsion de mort (thanatos), Il suggère que cette force instinctuelle pousse les individus vers l’autodestruction est peut-être exacerbée pendant les périodes de guerre.

Il explore également comment les conflits armés libèrent les pulsions, influençant les comportements individuels et sociaux.

En ce qui concerne le trauma, le champ psy considère la guerre comme une source majeure de traumatismes psychiques. Les expériences de combat, la perte, et les événements traumatisants peuvent engendrer des blessures psychiques profondes.

Les théoriciens post-freudiens comme Mélanie Klein, ont étendu ces idées en examinant les effets des traumatismes de guerre sur le développement de la personnalité .

Combien il est effrayant de constater que la guerre dans notre monde contemporain est devenue omniprésente dans notre environnement , dans les médias, dans nos discussions ainsi que dans nos échanges, à tel point que nous semblons avoir accepté que la guerre avec les innombrables victimes qu’elle entraîne soit une solution plutôt que la parole, c’est-à-dire les négociations.

Dans l’ouvrage « Malaise dans la civilisation » (1930)

Freud écrit : « la civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l’agressivité humaine »

Le problème consistant à écarter l’obstacle le plus grand,rencontré par la civilisation à savoir :

L’agressivité constitutionnelle de l’être humain contre autrui.

La question du sort de l’espèce humaine semble se poser ainsi :

 » le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d’agressivité et d’autodestruction? »

Confrontés à cette question et à ce constat ,autour de cette violence et de ces pulsions , que pouvons-nous mettre en œuvre individuellement et  dans notre activité de clinicien?

La psychothérapie relationnelle nous offre des perspectives riches  et précieuses pour comprendre ainsi qu’ élaborer la complexité des réponses individuelles et collectives face à la pulsion de mort et aux  traumatismes engendrés .

Mais nous aurons également au quotidien à nous confronter à la violence ordinaire physique et psychique, à la violence envers les enfants, dans les foyers, dans les couples envers les femmes, dans les médias et à la violence de la société envers les individus.

Plus que jamais nous sommes confrontés dans notre clinique à cette violence.

Notre posture d’ »Etre  thérapeute » , ainsi que notre pratique de la psychothérapie relationnelle, nous propulse en première ligne face à cette  » ligne de démarcation symbolique ».

Plus que jamais cette année nous aurons la charge et le soin de réinscrire le primat de la pulsion de vie . Très belle année à toutes et tous.

PIERRE ZOBEL président du SNPPsy