le 15/03/20
Cher-e-s ami-e-s psy,
Face à la crise du Corona Virus, nous devons tenir compte de nombreux facteurs.
Tout d’abord la nécessité de maintenir le lien humain et thérapeutique avec les personnes que nous accompagnons. Dans cette période si déstabilisante pour tous, si inconnue, il ne semblerait pas juste que nous ne soyons pas présent dans notre engagement d’accompagnement. A l’instar de Rogers qui à la fin de sa vie a tant insisté sur l’importance de la présence :
« … quelque chose qui est véritablement l’élément le plus important de la thérapie – lorsque je suis clairement et manifestement présent. «
Nous devons tenir compte bien évidemment des directives gouvernementales, lesquelles sont similaires dans nombre de pays. Eviter le contact et les déplacements inutiles en cherchant tout d’abord toutes les solutions alternatives.
Nous devons aussi être conscients de nos différents statuts. Un thérapeute psychologue peut se considérer éventuellement comme soignant, en tout cas aux yeux de la loi. Un psychopraticien non psychologue, même considérablement formé et reconnu dans son art, a un tout autre statut dont il se doit de tenir compte.
Sans aucune forme d’égoïsme, nous devons également préserver notre emploi et une source minimum de revenus, sachant qu’un certain nombre d’activités contractuelles sont déjà supprimées, sans soucis des répercutions sur notre comptabilité professionnelle.
Nous sommes maintenant nombreux à avoir testé sur de longues périodes la psychothérapie par téléphone dans le suivi de personnes que nous avons auparavant accompagnées en cabinet. Cela fonctionne généralement très bien et permet de maintenir le lien et le travail transformateur en psychothérapie. Il convient alors d’indiquer aux thérapisant l’importance qu’ils se préparent à la séance, même en l’absence de déplacement pour s’y rendre, entre autres en s’installant dans un lieu propice et sécurisé.
De nouvelles personnes pourraient également avoir besoin d’accompagnement, entre-autre de par les circonstances actuelles.
Pour ma part, je m’apprête à proposer à mes clients d’appliquer ce qui nous est demandé, le télétravail, c’est à dire la psychothérapie par téléphone, le kit « mains-libres » étant mon meilleur outil. En proposant à ceux pour qui le besoin de « contact « serait absolument vital, de les recevoir à mon cabinet, en faisant encore plus en sorte que les clients ne se croisent pas. Ces personnes et nous-même se devraient alors de n’être porteuses d’aucun symptôme manifeste.
Bien évidemment, et contrairement à ce que je pensais il y a encore deux jours, je suspends les groupes et propose aux participants de les remplacer par des séances individuelles.
Je propose cette réflexion le dimanche 15 mars à 15h. Cela pourrait-être à réévaluer en cas de durcissement des consignes.
Benoît Saillau, psychopraticien relationnel, membre titulaire du SNP Psy.
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